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Imprimerie Union

1989

L’Imprimerie Union est vendue au début de l’année 1989 à André Dessertine, directeur de l’Imprimerie Hardy 1. Toutefois, l’imprimerie, maintenant octogénaire, continue de fonctionner avec une partie des compagnons de Louis Barnier, mais à partir du 8 février 1989, elle rejoint les locaux de l’Imprimerie Dessertine, au 140, Faubourg Saint-Martin. Le personnel savait en effet depuis quelque temps déjà que l’imprimerie était expulsée pour cause de construction de bâtiments sociaux. Louis Barnier reste un ou deux mois pour faciliter la reprise mais préfère rapidement se retirer, désabusé devant une reprise qu’il juge trop légère et en désaccord avec ses principes et idéaux, allant jusqu’à regretter de ne pas avoir lui-même liquidé l’entreprise. Mais malgré cette nouvelle direction, l’esprit et la qualité de travail de l’Imprimerie Union n’en continue pas moins de perdurer grâce notamment à Joël Lepelletier qui devient le responsable du label Union au sein de la nouvelle direction, son nom intervenant dorénavant sur les achevés d’imprimer.

Celui-ci prolonge la tradition des plaquettes de vœux chère à Louis Barnier puisqu’il en édite encore deux après le départ du directeur. Pour la première, Joël Lepelletier demande la participation de Maurice Estève, et pour la seconde de 1990, celle de Gérard Garouste. De format 32x100, la plaquette est une grande feuille pliée en quatre vers l’intérieur, qui s’ouvre dans un premier mouvement sur un paysage lacéré aux couleurs automnales, et dans un deuxième temps sur les bons vœux de l’Imprimerie Union. Union déménage une nouvelle et dernière fois en 1992 pour Maisons-Alfort lorsque l’Imprimerie Hardy rachète l’Imprimerie Mendiboure, qui est quant à elle installée au 14, Avenue du Général Leclerc 2. Joël Lepelletier reste jusqu’en 1993 dans l’entreprise. L’Imprimerie Union continue de fonctionner pendant quelques mois encore avec ses clients avant de cesser définitivement son activité en 1995. Une partie importante de la clientèle se retrouve à l’imprimerie 4M que Joël Lepelletier venait de rejoindre comme le feront par la suite d’autres compagnons de l’équipe Union.



  1. Témoignages. 1942-1985. Chronique de l’Imprimerie L. Hardy, 1992, Paris.   

  2. Le lieu est actuellement occupé par la Fondation APCIS qui, au delà de ses activités scientifiques et artistiques, recueille imprimés et témoignages relatifs à l’histoire de l’Imprimerie Union